Monsieur le ministre, nous sommes exactement dans le même état d’esprit depuis le début de la discussion : nous manifestons une pleine volonté de coopération ; j’ai d’ailleurs parlé hier d’« union sacrée ». Ayant entendu vos arguments sur la déchéance, telle que définie à l’article 25 du code civil, et sur les doubles nationaux, je constate que le problème demeure – qui, vous le savez bien, est un problème réel – des résidents étrangers en France qui se livrent au djihad. C’est un sujet extrêmement sérieux, qui n’avait pas été envisagé dans le texte initial du Gouvernement et qui est apparu dans la discussion, ce qui est tout à notre honneur car il témoigne d’un débat approfondi. Il ne s’agit pas de nous demander de vous faire confiance : ce que l’on voudrait, c’est que ce sous-amendement soit adopté. Si vos services jugent qu’il n’est pas suffisamment bien rédigé, vous aurez tout à fait le temps, lors de la discussion au Sénat, de l’améliorer. Il me semble que ce serait un signe politique d’unité nationale de votre part que de laisser l’opposition contribuer à la rédaction de ce texte par l’introduction de ce sous-amendement. Ce disant, je pèse mes mots : la signification politique de cette disposition sera notée ; elle n’est pas neutre.