Intervention de Meyer Habib

Séance en hémicycle du 17 septembre 2014 à 21h30
Lutte contre le terrorisme — Article 4

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMeyer Habib :

J’ai écouté avec attention les arguments du rapporteur et de Mme la secrétaire d’État, mais force est de constater qu’en plein Paris des « Mort aux Juifs » ont été proférés, des magasins ont été vandalisés parce qu’appartenant à des Juifs et ces drapeaux ont été exhibés.

La loi a-t-elle été appliquée ? Ces gens ont-ils été arrêtés ? Ont-ils été condamnés ? Si cela avait été le cas, je n’aurais pas proposé cet amendement, mais tel n’a hélas pas été le cas.

Ces faits ont été filmés, je tiens les enregistrements vidéo à votre disposition. Il ne s’agit pas ici de droite ou de gauche : il s’agit de l’avenir de notre pays.

C’est ce drapeau noir qui flottait quand on a coupé la tête à ces malheureux journalistes. Il flotte à chaque fois, et il flottera encore. C’est ce même drapeau qui a été brandi dans des manifestations à Paris, le drapeau du Hezbollah, de ceux qui ont tué l’ambassadeur Delamare et les cinquante-six soldats français morts dans l’attentat du Drakkar il y a quelques années. Le drapeau de ceux qui ont tué nos soldats, notre ambassadeur est exhibé en plein Paris !

Le Hamas est un mouvement terroriste. La seule différence aujourd’hui entre le Hamas et le Daesh, c’est que les uns dissimulent leur visage quand ils se livrent à des exécutions publiques alors que les autres le font à visage découvert. La différence, c’est que le Daesh médiatise au maximum ses crimes. Mais le fond est le même.

Ces drapeaux ont été exhibés en plein Paris ! Il faut que nous soyons crédibles vis-à-vis de nos électeurs. La nation nous entend, nos débats sont publics. Il faut répondre à cette question sans tergiverser, sans considération partisane : est-il normal aujourd’hui que ces drapeaux soient exhibés à Paris ?

Madame la secrétaire d’État, ces drapeaux ont été exhibés à Paris il y a quelques semaines et s’il existe une loi qui réprime de tels faits, cette loi n’a pas été appliquée. Il y a donc manifestement une faille dans la législation.

C’est pourquoi, monsieur le président, je demande un scrutin public sur cet amendement.

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