Intervention de Jean-Luc Laurent

Réunion du 17 septembre 2014 à 17h00
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Laurent :

J'ai plusieurs fois interrogé Pierre Moscovici, lorsqu'il était ministre de l'économie et des finances, à propos d'un sujet qui nous tient à coeur : la taxe sur les transactions financières. Le dossier progresse lentement à Bruxelles ; c'est le propre des dossiers européens, surtout des coopérations renforcées – ici, c'est une coopération à onze qui a été esquissée. Du fait de cette dilatation du calendrier, on ne comprend plus bien la position de la France. Notre ancien ministre des finances a semblé plus sensible aux arguments des lobbies bancaires qu'aux nombreux travaux d'économistes qui défendent l'idée d'une taxe dotée d'une assiette large. Il était en retrait par rapport aux importantes initiatives de Michel Barnier à ce sujet. Mais Michel Barnier a quitté ses fonctions, et son remplaçant n'est pas connu pour être un foudre de guerre en matière de régulation financière. Quant à Michel Sapin, il estimait il y a quelques jours que la taxe doit être un frein structurel, non un impôt de rendement ; je suis plutôt d'accord. Mais, aujourd'hui, la représentation nationale est dans le flou. La France va-t-elle laisser la taxe sur les transactions financières se perdre dans le marigot européen, ou saura-t-elle faire preuve du volontarisme dont vous vous réclamez ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion