Contrairement à Mme Duflot, je me réjouis que vous ayez remis les pendules à l'heure en soulignant l'atout que représente EDF dans la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre. Dans un contexte économique de désindustrialisation, notre pays se doit de maintenir ses fleurons, au rang desquels se trouve l'entreprise que vous dirigez. EDF est un opérateur au service de la puissance publique.
De mon point de vue, la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre devrait figurer en tête des objectifs énoncés au titre Ier. Pour qui se soucie de la préservation de la planète, c'est la priorité des priorités !
Aussi le nucléaire est-il un atout, pour peu qu'il reste sous le contrôle de la puissance publique et n'est pas pris dans des logiques libérales et privées qui sacrifient les investissements et la maintenance aux bénéfices immédiats. À cet égard, j'aimerais connaître votre point de vue sur le plafonnement de la production d'origine nucléaire. D'après votre expérience, et sachant que l'entreprise est également engagée dans les énergies renouvelables, cette disposition est-elle raisonnable ? Compte tenu de l'augmentation continue de la consommation – avec une amplification en cas de retour de la croissance –, l'objectif de ramener à 50 % la proportion d'électricité d'origine nucléaire est-il atteignable ?
L'article 32 du projet dispose que, si une installation nucléaire de base cesse de fonctionner pendant deux ans, son arrêt est réputé définitif. Cette disposition résulte-t-elle de réflexions et de propositions qu'EDF ou un autre opérateur aurait faites ? Pour ma part, il me semble juridiquement contestable que le Parlement puisse décider de ce point par une sorte de clause d'automaticité.