Intervention de Hervé Féron

Réunion du 17 septembre 2014 à 16h00
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Féron :

Je veux revenir sur la notation des élèves. La notion de « note », qui date de l'ouverture d'écoles jésuites au XVIIe siècle, fait partie intégrante du système éducatif français. Cependant, le système de notation fait l'objet de nombreuses critiques, qui remettent notamment en cause son impartialité. Des expériences de classes sans notes ont été menées dans certains collèges et lycées, et des voix s'élèvent pour réclamer la suppression des notes à l'école élémentaire. En juin, votre prédécesseur, madame la ministre, annonçait qu'un jury paritaire de quinze professionnels de l'éducation et quinze usagers – parents d'élèves, lycéens ou étudiants et membres d'associations – serait chargé de réfléchir à l'évaluation des élèves. Il est nécessaire d'engager cette réflexion, afin que l'évaluation stimule les élèves au lieu de les décourager. Il s'agit, non de supprimer la note, mais de se pencher sur la nature de la notation. Seriez-vous favorable à un remplacement de la note dite « sommative », qui certifie la maîtrise de connaissances et délivre un diplôme, par la note « formative », qui diagnostique les difficultés de l'élève pour mieux organiser et réajuster le travail d'apprentissage ? Au-delà de cette question, j'appelle votre attention sur l'intérêt de former les futurs enseignants à la docimologie, science de l'évaluation, dans les ESPE. En se familiarisant avec cette discipline, les futurs enseignants prendraient conscience des implications de leurs pratiques évaluatives : ils seraient mieux armés pour noter de façon équitable, assurer une évaluation fiable des compétences et, ce faisant, mesurer les progrès à réaliser.

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