Intervention de Marcel Rogemont

Réunion du 17 septembre 2014 à 16h00
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarcel Rogemont :

À travers l'éducation numérique, il ne s'agit pas seulement d'enseigner avec de nouveaux outils, mais aussi de guider les élèves dans cet environnement où le savoir est dématérialisé. L'année 2014 aurait pu être celle de la reconnaissance de l'éducation numérique comme grande cause nationale ; mais cela n'a pas été le cas. Pour autant, les efforts de sensibilisation se poursuivent : en témoigne l'annonce, par le Président de la République, d'un « grand plan numérique ».

Le travail a aussi été entamé par la loi relative à la refondation de l'école de la République, qui instaure un service public du numérique éducatif. Ce service doit aider l'école à accomplir ses missions fondamentales d'instruction, d'éducation et d'émancipation ; toutefois, ne perdons pas de vue que le recours à ces technologies ne constitue pas une fin en soi mais un moyen, qui vient en complément des enseignements.

Certains enseignants craignent d'ailleurs de se voir dépossédés de l'essence même de leur mission, la transmission du savoir. Seuls 49 % des professeurs se déclarent convaincus de l'intérêt des nouveaux outils numériques en classe. Ce chiffre montre que la pédagogie doit également se déployer vers les enseignants.

Est-il possible d'étendre un dispositif égal à l'ensemble des établissements scolaires en matière d'éducation numérique ? Si oui, selon quel calendrier ? Pouvez-vous d'ores et déjà nous préciser les grandes lignes, notamment budgétaires, du « grand plan numérique » ? Comment envisagez-vous d'y associer les collectivités locales ?

Les établissements publics ont appliqué, lors de cette rentrée, l'organisation en cinq matinées, au contraire de la très grande majorité des établissements privés, qui n'en restent pas moins associés au fonds d'accompagnement de la réforme. Du seul fait des dépenses complémentaires des communes, ils bénéficieront aussi mécaniquement d'une croissance de leur forfait. Vous semble-t-il possible d'octroyer ces facilités financières aux seuls établissements privés qui mettent effectivement en oeuvre la nouvelle organisation ?

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