Intervention de Isabelle Saviane

Réunion du 4 septembre 2014 à 10h00
Commission d'enquête relative à l'impact sociétal, social, économique et financier de la réduction progressive du temps de travail

Isabelle Saviane, directrice des ressources humaines du groupe Eram :

Les 35 heures constituent une bonne mesure pour tenir compte des souhaits des salariés, qui ont d'ailleurs tendance à rester longtemps chez nous. Mais elles ont été source de difficultés pour faire correspondre les besoins à la demande, car la contraction et le renchérissement du temps ont pu faire soudainement peser davantage de contraintes sur certains.

Dans nos activités de siège, nous avons des horaires collectifs. Nous sommes plutôt reconnus comme une entreprise à dimension humaine et familiale, où la pression n'est pas trop forte. Malgré tout, celle-ci s'est un peu imposée. Et pour des femmes seules avec deux enfants en région parisienne ayant un contrat de 24 heures, la vie est très compliquée. C'est peut-être surtout pour elles que les contraintes se sont accrues. Nous sommes cependant attentifs à ce que le temps humain et la qualité de la relation humaine soient suffisamment préservés et nous n'avons pas d'épidémie de souffrances psychiques dans nos organisations – même si le temps que je passe à discuter avec les salariés s'est sans doute un peu contracté au fil du temps : c'est vraisemblablement là que réside le principal bouleversement au sein de l'entreprise, affectant la qualité des relations en son sein.

À ce souci s'ajoute celui de veiller aussi à la qualité des relations avec des consommateurs de plus en plus exigeants, ce qui nous met parfois en situation d'injonction paradoxale.

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