Cet amendement vise à supprimer la limitation de la part du nucléaire dans le mix électrique français. Ce qui nous gêne, c'est moins de limiter cette part à 50 % que de vouloir atteindre cet objectif à l'horizon 2025. La plupart des industriels du secteur jugent cette perspective irréaliste. Outre son coût financier, elle signifierait en effet une diminution de la production de 20 gigawatts, soit la fermeture d'une vingtaine de centrales. Le nucléaire est une énergie pivot ; sa part dans notre mix énergétique va inéluctablement baisser avec le développement des EnR, mais l'envisager dans un délai si court relève d'un Gosplan volontariste qui n'est pas acceptable, pas plus que ne l'est la fermeture de la centrale de Fessenheim pour des motifs uniquement politiques.