Intervention de Charles de Courson

Réunion du 24 septembre 2014 à 21h00
Commission spéciale pour l'examen du projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de Courson :

L'étude d'impact indique que nous allons rester à 29 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP) de production nucléaire stable jusqu'en 2020 et passer de 29 à 20 millions de TEP entre 2020 et 2030, soit une baisse d'un tiers. Par ailleurs, l'éolien doit passer de 1 à 2 millions de TEP entre 2012 et 2020, et de 2 à 8 entre 2020 et 2030. C'est infaisable !

Réduire la part du nucléaire à 50 %, cela correspond à un tiers de fermetures avec une croissance de 1,8. Si la croissance est de l'ordre de 1, il faudra fermer 50 % des centrales. Il ne faut pas fermer Fessenheim, car cela nous ruinerait, la moitié de la production étant livrée à la RWE allemande et à trois entités suisses, qu'il faudrait indemniser, peut-être à hauteur de 1 ou 2 milliards. L'Allemagne et la Suisse ayant financé la moitié de la centrale, nous ne leur vendons pas l'électricité fournie par Fessenheim au prix du marché, mais au prix de revient hors amortissement.

Madame la ministre, pouvez-vous nous expliquer comment nous allons faire ? Si je me réfère à l'étude d'impact, il faut fermer 30 % des centrales. Mais il faut rajouter Flamanville, pour parvenir à un tiers de fermetures en 2030, ce qui n'est pas cohérent avec l'objectif de réduction des gaz à effet de serre. Et à quel coût ? L'étude d'impact ne l'évoque pas. Dans quelles proportions le prix de l'électricité va-t-il augmenter en France ? 50, 60 % ? Nous allons vers un modèle à l'allemande.

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