Intervention de Michel Sordi

Réunion du 24 septembre 2014 à 21h00
Commission spéciale pour l'examen du projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Sordi :

La date de 2025 est trop proche. Un haut responsable d'EDF a expliqué, lors d'une audition, que, en paramétrant l'évolution des consommations et en repoussant cette date de dix ou quinze ans, nous atteindrions les 50 % sans fermer de réacteurs sur notre territoire.

La petite soeur de la centrale de Fessenheim, installée aux États-Unis, vient de recevoir une autorisation pour soixante ans d'exploitation. Il ne faut pas faire le marchand de peurs ! Après l'accident de Fukushima, François Fillon avait demandé un audit sur l'ensemble des réacteurs français : les travaux qui avaient alors été jugés nécessaires sont en cours de réalisation. Les travaux, à Fessenheim, sont les plus avancés en la matière sur le territoire national. Sur les trois dernières années, 300 millions d'euros ont été consacrés à des mises aux normes, à des changements de générateurs de vapeur, etc.

Il est ahurissant, en pleine crise économique, de vouloir fermer une centrale nucléaire et de supprimer 2 000 emplois directs et indirects. Que va-t-on dire aux salariés d'une entreprise qui est bénéficiaire ? Cela s'apparente à du licenciement boursier ! On ne sait pas non plus quel sera le coût de l'opération. Que vont demander les Allemands et les Suisses ? L'addition risque d'être élevée pour EDF et pour le budget de l'État. Il conviendrait de repousser d'une dizaine d'années la limite que vous avez fixée. Ainsi, la région ne serait pas affectée, les écoles, les commerces ne fermeraient pas, car rien n'est prévu pour remplacer ces emplois. Ce que vous proposez est une hérésie !

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