Cet alinéa 16 m'a plongé dans des abîmes de perplexité. Madame la ministre, vous reconnaissez que sa rédaction est très floue. Mais il est ce flou que l'on ne sait pas très bien où l'on va !
Certains territoires peuvent naturellement être riches en énergies renouvelables sans que ce soit pour autant le résultat d'une politique ou d'une volonté d'exemplarité.
Deuxième question : qui fait quoi ? Alle zusammen, comme disaient les rockers allemands autrefois ? Il faut une structure porteuse : en matière d'urbanisme, la compétence a été dévolue aux intercommunalités, mais cela ne suffit pas, en tout cas pas chez moi : nous avons quatre communautés de communes, réunies dans un syndicat mixte qui porte le pays, au sein duquel nous réfléchissons à ces questions. Un opérateur est indispensable.
Quant à l'optimisation de l'énergie, elle doit s'apprécier dans le temps : on peut être excédentaire à certaines périodes et déficitaires à d'autres. L'absence de maîtrise du réseau électrique nous contraint à rechercher avec EDF les économies potentielles. Et il n'y a pas que l'électricité : pour le carburant, peut-on mener une politique locale avec les distributeurs pour augmenter le taux d'incorporation de biocarburants ? C'est très difficile.
Je reste très perplexe sur le fond. Une ancienne ministre disait : « quand c'est flou, c'est qu'il y a un loup »…