Les communes qui ont consenti cet effort doivent servir de modèle aux autres.
L'interdiction des pesticides dans les jardins des écoles maternelles est la première étape : doit-elle vraiment attendre 2020 ? L'amendement ne propose pas de tout accomplir en un an, mais d'enclencher le processus au 1er mai 2016. Qui plus est, les communes réaliseront des économies en achetant moins de produits phytosanitaires.
Cependant, pour apaiser les craintes qui se sont exprimées, je suis prête à reporter la mesure d'un an, au 1er mai 2017. Alors que nous venons d'adopter une série de mesures contre la pollution de l'air, il serait pour le moins malvenu d'autoriser le déversement de pesticides dans les espaces publics – cimetières et terrains de football, pour beaucoup d'entre eux – jusqu'en 2020. Au reste, le seul fait d'obliger les communes à inscrire ce point à leur ordre du jour permet en général d'accélérer la décision, notamment dans les écoles.
La logique du projet de loi est de généraliser les bonnes pratiques ; en l'occurrence, la démarche proposée n'est en rien contraignante ; elle s'appuie sur l'exemple des communes ayant éliminé les pesticides afin de protéger les populations. Interdire l'usage de ces produits dans les écoles n'est pas très difficile : un délai de plus d'un an et demi me paraît suffisant.