La référence à l'économie circulaire ouvre un débat sur la croissance. La croissance peut-elle être infinie sur une planète où les ressources sont limitées ? Et la question ne se pose pas seulement dans les sociétés occidentales : en Chine, les plus hauts dirigeants prennent conscience des risques nouveaux pour le climat, pour la santé des populations et pour l'environnement.
On produit désormais pour consommer, dans une perspective productiviste qui reposait sur l'obsolescence programmée des biens de consommation. Mais la notion de bien-être n'est pas prise en compte. J'ai cru entendre une certaine ironie dans l'évocation de la « sobriété heureuse ». L'évolution historique nous pousse pourtant dans ce sens, car l'âge du carbone se révélera comme un âge très court dans l'histoire de l'humanité, celui où des ressources constituées au cours de milliards d'années auront été gaspillées en quelques décennies.
Il nous reste donc à emprunter le chemin de l'inventivité. Or l'économie circulaire ouvre assurément ce chemin de progrès pour l'humanité. Elle mérite d'être définie comme le modèle de développement soutenable et durable qui est respectueux des générations futures, tout en s'inquiétant des générations d'aujourd'hui.