Le problème soulevé dans l'amendement apparaît insoluble pour beaucoup d'élus locaux : les habitants ne veulent pas de tels centres à proximité de leur domicile ; les agriculteurs refusent qu'ils soient installés sur des terres agricoles ; et si vous trouvez enfin un site, le monde environnemental découvre dans la moindre flaque d'eau un crapaud sonneur à ventre jaune, une espèce rare de roseau ou une couleuvre à collier. Le système est donc complètement figé.
Le caractère systématique de l'amendement me gêne un peu, à cause de la date butoir fixée au 1er janvier 2017. Il faut bien voir que certains sites ont été absorbés dans le tissu urbain ou périurbain du fait d'une urbanisation rampante. L'emprise foncière, malgré toute la bonne volonté dont peuvent faire preuve les distributeurs de matériaux, ne suffit généralement pas. Elle doit être beaucoup plus importante qu'on ne le pense du fait de la capacité de braquage des camions qui vont et viennent.
Si j'adhère au principe de l'amendement, je doute que son caractère systématique permette de régler un problème que nous rencontrons tous sur le terrain.