Cet amendement est issu de réflexions menées lors la conférence bancaire et financière pour la transition financière. Il rejoint les préoccupations de l'ancien vice-président américain Al Gore : beaucoup de fonds d'investissement placent leurs capitaux dans des sociétés très carbonées, en particulier les compagnies d'énergies fossiles dont le bilan est équilibré par les réserves connues. Or on sait aujourd'hui qu'on ne doit pas exploiter plus d'un cinquième de ces ressources si l'on veut rester en deçà d'un réchauffement global de 2 °C. Aussi la valeur de ces compagnies risque-t-elle de s'écrouler. Le message lancé aux investisseurs institutionnels est donc qu'ils rééquilibrent leurs capitaux en les dirigeant vers les activités non carbonées. Ils y trouveront leur intérêt et le financement de la transition énergétique en sera facilité.
Dans cette perspective, nous proposons que les rapports rendus par les investisseurs institutionnels indiquent clairement la « valeur carbone » de leurs placements. L'enjeu est d'orienter des dizaines de milliards d'euros de fonds privés vers les activités de la transition énergétique. Certains acteurs français, comme Novethic, se sont déjà engagés dans cette voie.