Le constat général des difficultés rencontrées par les associations s'applique également au basket-ball amateur.
Tout d'abord, nous assistons à une raréfaction des ressources, avec le recentrage des aides publiques et les difficultés déjà évoquées concernant le CNDS. S'ajoutent à cela la problématique du bénévolat et un environnement institutionnel incertain : si, au niveau fédéral, nous avons une bonne connaissance du maillage territorial et de la répartition des compétences entre les différentes collectivités, les associations locales nous indiquent qu'il est compliqué de trouver le bon interlocuteur, de même qu'elles dénoncent le « millefeuille » réglementaire et normatif. Ces associations s'apparentent à de très petites entreprises : elles sont dotées de compétences juridiques, administratives et financières, ce qui suppose la maîtrise de tous ces paramètres.
Notre fédération s'est donc engagée dans une démarche de professionnalisation des structures, d'autant que le nombre d'adhérents augmente. Lors de la saison 2003-2004, nous avions 36 156 dirigeants parmi nos licenciés. Dix ans plus tard, en 2013-2014, ils ne sont plus, en dépit de nos efforts, que 33 992. Dans la même période de dix ans, nous sommes passés de 445 160 licenciés répartis entre 4 332 associations, soit une moyenne de 102 licenciés par club, à un record historique de 504 187 licenciés accueillis dans seulement 4 080 associations, soit une moyenne de 141 licenciés par club.
Nous constatons que les petites structures sont souvent fortement dépendantes de l'action et des compétences d'un dirigeant. Lorsque celui-ci part, il n'est pas toujours facile de le remplacer !
De plus, les associations sportives se trouvent localement en concurrence auprès des partenaires et sponsors potentiels, qu'elles viennent toutes solliciter.
Après un diagnostic rapide de la situation au début de son mandat, le président de la Fédération française de basket-ball a fait de l'aménagement des territoires un des trois axes de sa politique sportive. Cet axe comprend plusieurs éléments : mettre en oeuvre une politique territoriale pour les structures et encourager l'innovation locale ; adapter nos pratiques à l'évolution de la société, en particulier par la pratique du 3×3 ; avoir une stratégie de développement des salles ; développer les réseaux d'influence au niveau local ; faire émerger et fidéliser les potentiels des territoires dans les différents métiers du basket ; mettre en oeuvre une politique de l'arbitrage ; porter une attention particulière au turnover des licenciés par la mise en place d'une relation directe et privilégiée avec eux ; rechercher l'accroissement des ressources financières ; prendre en compte l'aménagement des rythmes scolaires.
Pour mettre en oeuvre cette politique, nous nous efforçons de valoriser la formation des bénévoles. Un des objectifs de l'institut national de formation que nous avons créé est de valider les acquis de l'expérience par une certification délivrée par la Fédération. Nous avons également instauré une labellisation des clubs et des structures afin de promouvoir les initiatives locales. Le programme « Passion Club » regroupe sous un même label des actions et des services destinés aux licenciés. Nous avons enfin mis en place, il y a un an et demi, les coopérations territoriales de clubs, qui visent à remédier aux difficultés financières des associations par la mutualisation des moyens. Lorsqu'une structure est centrée sur la formation, une autre sur le haut niveau, une autre encore sur l'arbitrage, nous les encourageons ainsi à mettre en commun leurs compétences.
La Fédération organise également une université d'été – et maintenant une université d'automne – qui répond à une réelle demande. Nous nous efforçons de recenser les bénévoles, de les connaître, de communiquer plus directement avec eux et de leur apporter des compétences juridiques et financières. La plateforme informatique d'échange e-ffbb fournit aux associations des outils tels que statuts-types, plans comptables, etc.
Après plusieurs retours sur des difficultés rencontrées à l'occasion de transports d'enfants, nous avons pris une assurance spécifique pour les bénévoles. Nous communiquons également sur les outils existants, comme le congé représentation et la validation des acquis de l'expérience.