Je salue M. Aymeric de Tilly, qui vient de nous rejoindre.
À tous les intervenants, je souhaite demander comment ils gèrent l'équilibre entre passion et raison dans le sport. Ma ville de Saint-Amand-les-Eaux a été désignée « ville la plus sportive de France » en 2005 : 16 500 habitants, 6 700 licenciés sportifs, 42 clubs sportifs, 48 disciplines et 8 clubs dans des championnats nationaux. Bref, j'ai fait l'expérience du conflit entre passion et raison : chacun défend sa boutique, l'entraîneur et le président veulent que leur club monte le plus haut possible, et vient un moment où équipements et subventions arrivent à saturation.
D'où l'importance de l'organisation territoriale. Les collectivités de base, qui sont le principal soutien du sport, ont du mal à continuer d'aider tout le monde tout en continuant à construire des équipements.
Par ailleurs, j'ai constaté que les emplois aidés ont parfois tué le bénévolat. Le bénévole n'est là que le soir alors que le salarié est présent du matin au soir. Il arrive que le pouvoir s'acquière de cette manière. Il arrive aussi que l'on demande à la mairie d'embaucher la personne, subitement parée de toutes les qualités !
Le certificat médical, enfin, répond à une exigence de sécurité. Que pensez-vous, à cet égard, des moyens alloués à la médecine du sport ?