Intervention de Aymeric de Tilly

Réunion du 23 septembre 2014 à 18h00
Commission d'enquête chargée d'étudier les difficultés du monde associatif dans la période de crise actuelle, de proposeer des réponses concrètes et d'avenir pour que les associations puissent assurer leurs missions, maintenir et développer les emplois liés à leurs activités, rayonner dans la vie locale et citoyenne et conforter le

Aymeric de Tilly, directeur adjoint de la Ligue du football amateur, Fédération française de football :

Je vous prie tout d'abord d'excuser mon retard. En plus de mes fonctions à la Ligue du football amateur, je dirige un club parisien de 700 licenciés.

Je ne crois pas que le montant de la cotisation soit un réel sujet. Lorsque l'on considère les services que le club propose sur une année, on s'aperçoit que peut d'activités sont proposées à un prix aussi bas. En outre, les clubs mettent en place différentes procédures – paiement différé, etc. – pour accompagner les familles modestes, et la cotisation permet de doter l'enfant d'équipements de qualité.

La formule actuelle du certificat médical n'est pas idéale, en effet, mais un contrôle est nécessaire au moment de l'inscription. Les personnes qui s'inscrivent doivent avoir une information sur leur état de santé. Il se peut que la visite se fasse quelquefois à la va-vite, mais c'est loin d'être le cas partout. Certains clubs organisent même la visite médicale sur place.

En matière de bénévolat, le problème n'est pas de savoir qui « tue » qui, mais d'apporter les formations adaptées. Toute personne qui intervient dans un club, quelle que soit sa mission – éducateur, accompagnateur, bénévole, dirigeant –, doit être formée. Nous devons l'aider à acquérir les compétences et les connaissances pour structurer le club. C'est le seul moyen d'amener plus de gens à la pratique sportive.

Il est par ailleurs important que les clubs puissent organiser des manifestations. Ce n'est pas du commerce, ce sont juste des moments de vie qui permettent d'équilibrer les comptes, voire d'acheter des équipements ou un minibus, de refaire une buvette, etc. Tout le monde s'y rassemble, quels que soient ses origines, son âge, son sexe.

Il faut enfin que les gens aient envie de s'investir. Les dirigeants ont souvent un poids très lourd à porter. Mon association, par exemple, organise des séjours à la montagne, des stages, des enfants font de longs trajets en métro pour aller jouer au tennis. Il est normal que l'on se pose beaucoup de questions avant de s'engager dans l'aventure humaine et sportive du bénévolat, tant on met en avant les risques – réels – que cela comporte.

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