Nous voulons vérifier que la BPI sera bien la banque de la transition écologique, ainsi que l'a annoncé le Président de la République lors de la conférence environnementale et comme l'entend notre rapporteur pour avis à travers certains de ses amendements.
Contrairement à quelques idées reçues, les écologistes ne sont pas les ennemis de l'industrie et de l'investissement productif. Nous sommes, au contraire, favorables à la constitution de filières industrielles dans les secteurs des énergies renouvelables, de la transition énergétique, de l'automobile sobre, de la logistique urbaine, des transports collectifs, du démantèlement des centrales nucléaires… Nous soutenons la création de la BPI, qui sera un bras financier. Mais nous nous interrogeons, à l'instar de notre rapporteur pour avis, sur ses capacités réelles et sur ses modalités de mise en place.
La transition écologique n'est pas seulement bonne pour l'environnement. Elle favorise la justice sociale puisque, à travers des politiques comme l'isolation thermique ou les transports collectifs, elle procure des économies aux ménages et renforce le droit à la mobilité. Elle contribue à créer des emplois territoriaux, non délocalisables. Mieux vaut financer des artisans et des entreprises locales que consacrer des moyens à importer de l'énergie. Mais quelle sera la part, dans les encours de la banque, consacrée à la transition écologique ? 100 % ? Moins ? Ou beaucoup moins ?