Nous nous demandions si la BPI serait orientée principalement vers l'innovation technologique ou vers la transition écologique. Les indications de notre rapporteur pour avis ont été très claires à cet égard.
Toutefois, je voudrais que l'on renforce encore plus l'axe environnemental. Cela peut se faire en intervenant sur les éco-entreprises, secteur prioritaire pour la compétitivité de demain. Cela peut également passer par une aide résolue aux entrepreneurs pour faire évoluer leur modèle vers la transition écologique, par exemple, dans leurs rejets d'eau ou de fumées. Cet effort peut aussi s'accomplir en favorisant les gains de compétitivité par des économies énergétiques et par l'optimisation des procédés de production. De même, l'analyse des dossiers d'investissement devrait systématiquement intégrer des critères environnementaux.
La BPI devrait agir en liaison avec les entités participant aux politiques publiques correspondantes, telles que l'ADEME et la direction générale de la compétitivité de l'industrie et des services (DGCIS), ainsi qu'avec les pôles de compétitivité et le secteur de l'artisanat. Une telle approche exige une bonne connaissance des questions environnementales et de leurs traductions financières. Les compétences existent mais elles sont parfois dispersées. Comment pourra-t-on intervenir rapidement ?
Nous approuvons le souci d'ancrage local, porteur d'emplois, ainsi que celui de prolonger l'action d'Oséo. La BPI représentera, là aussi, un levier essentiel.