Intervention de Sophie Rohfritsch

Séance en hémicycle du 6 octobre 2014 à 16h00
Transition énergétique — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophie Rohfritsch :

Madame la présidente, madame la ministre, monsieur le président de la commission spéciale, mesdames et messieurs les rapporteurs de la commission spéciale, mesdames et messieurs les députés, dans l’exposé des motifs de votre texte, madame la ministre, vous avez affirmé qu’il était « un texte d’ambition, un texte de pragmatisme ». Vous avez salué le volontarisme énergétique de la France de l’après-choc pétrolier, qui sut s’engager dans un grand programme nucléaire. Vous avez aussi constaté l’impérieuse nécessité de se saisir du thème de l’énergie, pour qu’il ne soit pas un but en soi, mais un facteur de l’amélioration de la qualité de vie de tous les Français. Si je partage bien entendu l’ensemble de votre motivation, je regrette infiniment que vous n’ayez pas su la traduire dans ce texte.

Voyons pour l’ambition : elle est calquée sur l’artificiel « facteur 4 », qui prône la division par quatre de nos émissions d’ici à 2050 – alpha et oméga des préconisations européennes, mais imaginé à un moment où la Chine n’avait pas commencé d’intensifier sa production industrielle au charbon. Cette cible va imposer d’énormes sacrifices à nos entreprises et aux ménages, déjà fortement impactés par une politique fiscale désastreuse, et va surtout peser très lourdement sur un des seuls, un des derniers avantages compétitifs dont dispose encore notre économie, à savoir l’accès à une énergie à bas coût.

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