C’est la Ve République qui a porté l’énergie nucléaire sur les fonds baptismaux. Revenir sur notre indépendance énergétique, c’est en somme revenir à la IVe République. Telle est peut-être l’ambition de notre Président de la République.
Faire passer la part du nucléaire de 70 à 50 % de la production d’énergie électrique d’ici à 2025, n’est pas qu’une simple erreur politique, c’est une faute stratégique.
La sortie progressive du nucléaire dont vous faites l’alpha et l’oméga de la transition énergétique, aura des conséquences graves pour la vie quotidienne des Français, quels que soient les discours de votre majorité, d’ailleurs divisée sur cette question.
Je suis élu d’une nation énergétiquement souveraine et d’un territoire profondément ancré dans l’excellence nucléaire française, puisque la région Centre compte les centrales de Chinon, Saint-Laurent-des-Eaux, Belleville-sur-Loire, sans oublier celle de Dampierre-en-Burly, ma commune.
Je ne suis pas, à l’inverse de ce que certains prétendent, un défenseur obstiné du nucléaire, mais un élu à l’écoute du terrain, et c’est à ce titre que je vous fais part de mes très vives inquiétudes quant au devenir des bassins d’emploi où sont enracinées ces centrales qui font partie du paysage industriel de la France et sont un élément de son indépendance nationale, voire de son identité.
Même si ce débat vous gêne, madame la ministre, vous me permettrez de vous exposer deux conséquences directes de ce projet de loi.
D’abord il entraînera le vote du plus grand plan social parmi tous ceux qui ont été organisés depuis que les statistiques du chômage existent.