Une autre désillusion vous attend.
Vous allez devoir créer des installations éoliennes en grande quantité. Je vous souhaite bonne chance. Gageons que vous épuiserez assez rapidement les joies de la démocratie participative !
Enfin, il faudrait répondre clairement, dès aujourd’hui, à la question suivante.
Si vous diminuez la production nucléaire du tiers, allez-vous démanteler le tiers des centrales ou bien les garderez-vous toutes en réduisant d’un tiers la production annuelle de chacune ?
Si vous choisissez la première option, il faudra prévoir un budget de deux milliards par réacteur, M. Mariton vient de le dire. Si vous choisissez la seconde, vous maintiendrez le risque nucléaire – tel, en tout cas, que le conçoivent les écologistes – au même niveau ainsi que les frais fixes.
Le prix de revient unitaire de l’électricité nucléaire augmentera donc, augmentation qui viendra s’ajouter à celle, très élevée, de la contribution au service public de l’électricité – CSPE – induite par le développement du photovoltaïque et de l’éolien. Les consommateurs paieront et le chèque énergie n’y suffira pas.
Bref, convenez-en madame la ministre, il faudra choisir entre la peste ou le choléra.
Parce que, dans l’enthousiasme d’une campagne, le chiffre magique de 50 % a été prononcé, on s’apprête à démanteler une filière d’excellence, dynamique, exportatrice, participant à notre compétitivité industrielle alors qu’il faudrait, au contraire, engager cette filière dans une démarche de recherche et développement en matière de sécurité, de nouveaux process, de nouvelles technologies.
Et tout cela pour satisfaire un encombrant allié politique qui semble ne pas se contenter d’avoir mis à genoux la filière du bâtiment avec sa loi ALUR !
Le 08/10/2014 à 09:05, laïc a dit :
"Gageons que vous épuiserez assez rapidement les joies de la démocratie participative !"
M. Lamblin s'égare en confondant défense de l'environnement (en version de droite, à savoir : pour les centrales nucléaires contre les centrales thermiques), et défense d'un système politique. En quoi vouloir des centrales nucléaires contre des centrales thermiques revient-il à vouloir la négation de la démocratie participative, autrement dit l'avénement d'une certaine forme de dictature ? (car la dite démocratie représentative n'est pas démocratique au sens initial du terme).
Si on organisait un référendum demandant : " Voulez-vous des centrales nucléaires ou des centrales thermiques, sachant que les centrales thermiques sont plus polluantes que les centrales nucléaires ?", qui dit que la réponse populaire serait obligatoirement " des centrales thermiques", comme le suggère ici même M. Lamblin ? Il est regrettable qu'une certaine fraction de la classe politique ait à ce point perdu confiance dans le peuple qu'il ne puisse plus le voir que comme opposant systématique à ses propres idées. On peut en effet conclure que cette fraction politique n'est pas du tout démocratique. Et fort mal placée pour donner des leçons de démocratie au reste du monde.
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