Intervention de Yves Daniel

Séance en hémicycle du 6 octobre 2014 à 16h00
Transition énergétique — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Daniel :

Madame la présidente, madame la ministre, mesdames et messieurs les rapporteurs, mes chers collègues, je ne serai ni le premier ni le dernier à rappeler aujourd’hui que les effets néfastes du réchauffement climatique s’imposent à nous, plus tôt et de manière plus importante que ce que nous laissaient envisager jusque-là nos prévisions.

Une fois ce constat posé, il nous faut agir avec détermination et efficacité pour « prendre le changement par la main avant qu’il ne nous prenne par la gorge » – vous me permettrez d’emprunter cette formule de Churchill. Je ne détaillerai pas l’ensemble des mesures du projet de loi – nous avons eu l’occasion de le faire dans la discussion générale –, mais je souhaite simplement revenir sur quelques points essentiels de l’article 1er, qui expose clairement les buts poursuivis par ce texte.

Quels sont les objectifs prioritaires que nous assignons à notre politique énergétique ? Ils ont la simplicité de leur nécessité : sécurité des approvisionnements, accès de tous à l’énergie, importance de la recherche, préservation de la santé. J’insisterai surtout sur ce dernier point, crucial à mes yeux, du fait de la diversité des problématiques qu’il recouvre. Inclure la santé dans la transition énergétique, c’est par exemple traiter la question de la précarité énergétique. Le baromètre annuel du médiateur national de l’énergie, rendu public la semaine dernière, indique ainsi que près d’un ménage sur deux a volontairement restreint son chauffage l’hiver dernier, faute de pouvoir payer les factures correspondantes. Il est donc urgent d’agir.

Mais cette urgence ne doit pas nous exonérer d’une réflexion plus approfondie sur les avantages et les inconvénients de chaque énergie, quelle que soit son origine. Ce n’est pas parce qu’une énergie est renouvelable qu’elle est forcément bénéfique ou neutre pour la santé humaine, voire pour la santé animale. Nous devons pousser un peu plus loin l’analyse ; je défendrai un amendement en ce sens un peu plus tard.

Certains semblent penser que faire de la préservation de notre environnement une priorité est dogmatique. Eh bien non, c’est simplement vital. Comme le rappelait très justement François Mauriac il y a déjà bien des années, « il ne sert de rien à l’homme de gagner la lune s’il vient à perdre la terre ».

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