Intervention de Laurent Fabius

Séance en hémicycle du 7 octobre 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Situation des kurdes

Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères et du développement international :

Monsieur le député, les drapeaux noirs des terroristes de Daesh flottent désormais aux abords de Kobané, ville kurde située à la frontière entre la Syrie et la Turquie.

Malheureusement, rien n’a encore pu endiguer l’assaut de Daesh contre cette ville, ni la proximité des forces turques, qui sont à quelques kilomètres, et qui ont accueilli depuis plusieurs jours 200 000 réfugiés, ni les avions de la coalition américano-arabe, dont les frappes n’ont pas pu stopper l’avancée terroriste.

C’est donc, comme vous l’avez dit, une tragédie qui se joue à Kobané, et nous devons tous réagir.

Pour sa part, la France a fait le choix clair d’intervenir militairement en Irak, d’abord en livrant des armes aux Kurdes, que menaçait un désastre de même nature, puis en engageant notre aviation en soutien à l’armée irakienne.

Pour Kobané, nous nous mobilisons. Ce matin même, j’ai appelé mon homologue turc, et le Président de la République française fera de même avec le Président turc cet après-midi, pour évoquer avec lui les réactions qui s’imposent face à l’urgence de la situation.

Par ailleurs, nous sommes en contact étroit avec les États-Unis, qui ont conduit, qui vont conduire des frappes dans cette région du nord de la Syrie.

Enfin, nous renforçons notre propre coopération avec les forces armées qui, sur le terrain, combattent Daesh.

Beaucoup se joue à Kobané. Tout doit être fait pour que les terroristes de Daesh soient stoppés puis repoussés.

1 commentaire :

Le 10/10/2014 à 16:23, laïc a dit :

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"Beaucoup se joue à Kobané. Tout doit être fait pour que les terroristes de Daesh soient stoppés puis repoussés"

A l'heure qu'il est, Kobané est prise à 40%, et les combattants kurdes résistants ne voient venir aucune aide sérieuse de la part des européens. "tout doit être fait" signifie-t-il "rien du tout", en langage diplomatique ??

Par ailleurs, Staffan De Mistura, émissaire spécial de l'ONU pour la Syrie, photos satellite à l'appui, a expliqué que "10.000 à 13.000 habitants sont dans un endroit peu défendu de la zone frontière syro-turque, et beaucoup sont encore à l'intérieur de la ville". "Si elle tombe, les civils seront le plus probablement massacrés".

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