J’ai bien entendu les remarques que vous avez formulées hier à propos de l’alinéa 16, madame la ministre.
Vous indiquiez que le développement de la recherche dans le domaine de l’énergie signifiait naturellement le développement de toutes les recherches ; j’en suis personnellement convaincu. Néanmoins, le rapport sur les freins à l’innovation en matière d’économies d’énergie dans le bâtiment, qui m’a conduit à m’immerger dans ce milieu pendant une année, a démontré que la recherche dans le domaine du bâtiment, et particulièrement en physique du bâtiment, est le parent pauvre de la recherche française. Elle ne figure pas parmi les priorités du Conseil stratégique de la recherche, qui n’en fait pas un objectif stratégique. Pourtant, c’est sans doute un secteur dans lequel des milliards d’euros seront investis au cours des prochaines années.
Vous le savez : la recherche alimente l’innovation. Elle se développe grâce à des produits nouveaux – je pense par exemple aux filières organique et photovoltaïque, aux aérogels qui peuvent être insérés dans des enduits hydrophobes qui résistent au feu sur lesquels l’Institut national de l’énergie solaire – l’INES – travaille à Chambéry, ou encore à des matériaux à changement de phase qui permettent de stocker de l’énergie pour la restituer ultérieurement en limitant l’apport énergétique.
J’ai donc déposé cet amendement pour au moins indiquer cet état de fait. J’ai entendu l’argument que vous avez défendu hier, madame la ministre, concernant les réacteurs de quatrième génération. Je suis donc prêt à rectifier mon amendement en précisant qu’il s’agit « notamment » de donner un nouvel élan à la physique du bâtiment, car elle en a bien besoin !