Intervention de André Chassaigne

Séance en hémicycle du 7 octobre 2014 à 15h00
Transition énergétique — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

Monsieur Baupin, votre intervention témoigne d’une méconnaissance de l’évolution du texte. En effet, hier, par ma voix, le groupe GDR a défendu un amendement, qui a été adopté, et qui inscrit dans le texte la garantie de sûreté nucléaire. Aussi, même si l’on inscrit dans la loi le principe de la prolongation de la durée d’exploitation des centrales nucléaires, il est bien évident que l’on devra respecter les autres contraintes que fixe le texte, notamment la garantie de sûreté nucléaire. Vous n’étiez pas d’accord avec cette formulation mais je crois qu’elle offre des garanties réelles en termes de sûreté.

S’agissant des amendements examinés, même s’ils anticipent sur le titre VI, je veux rappeler, madame la ministre, que vous aviez affirmé à plusieurs reprises que vous étiez prête à examiner toute autre solution que la fermeture pure et simple de telle ou telle centrale.

Vos propos étaient empreints de bon sens. D’ailleurs, même si le texte du projet de loi relatif à la transition énergétique maintient le plafond de 63,2 gigawatts, une autre solution que celle de la fermeture – fermeture que je qualifierais de mécanique parce qu’elle a été inscrite dans d’autres cadres – est envisageable : on pourrait abaisser la puissance maximale autorisée de l’ensemble des centrales nucléaires de façon à respecter le plafond qui sera fixé par la loi.

Maintenir ces centrales nucléaires en baissant leur puissance de production, dans le respect bien entendu des règles de sûreté nucléaire, aurait d’indéniables avantages : on éviterait la suppression de la totalité des emplois locaux qu’entraînerait la fermeture pure et simple et les dépenses énormes liées au démantèlement ; il n’y aurait pas de déséquilibre du réseau et on pourrait ménager la possibilité de relever temporairement le plafond en cas de pointe excessive.

Nous pourrons reprendre ce débat lors de l’examen du titre VI,…

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