Je remarque que les propos de M. Aubert ont tout de même une part de sincérité puisqu’il en sourit lui-même, se rendant compte de leur caractère caricatural.
Tout d’abord, je tiens à lui rappeler, et nous l’avons déjà expliqué hier, que c’est une contrevérité de prétendre que les Allemands sont moins vertueux que les Français. Ils consomment aujourd’hui 20 % d’énergie de moins que les Français et qu’il y a longtemps qu’ils ont commencé à implanter des sources d’énergies renouvelables, créant en dix ans plus de 500 000 emplois.
Quant à la question du carbone, nous, écologistes, disons qu’il faut fixer un prix spécifique pour la consommation de cette source d’énergie. Ce n’est pas à cause du gaz de schiste qu’on ouvre aujourd’hui des mines de charbon, mais parce que, dans le cadre des permis à polluer, le prix du carbone est tombé si bas que tout le monde fait n’importe quoi. Il s’agit donc de fixer un juste prix au carbone, ce qui permettra non seulement d’entrer dans une stratégie de baisse de sa consommation mais aussi dans la transition énergétique, comme ont su le faire les Allemands.