Lors du lancement du programme Erasmus +, vous avez émis le souhait de saisir les opportunités de mobilité en Europe en soutenant la dimension européenne des contrats de ville. Certaines opportunités sont en effet accessibles sans aucune condition de diplôme ou de cursus universitaire, comme le service volontaire européen.
Dans un rapport présenté en mars dernier sur la démocratisation d'Erasmus, j'avais souligné l'importance d'intégrer dans les programmes des nouveaux publics éloignés de la mobilité. La mobilité doit jouer un rôle en matière d'insertion professionnelle puisqu'elle améliore de 60 % les chances d'être embauché à curriculum vitae égal.
Selon la recommandation du Conseil de l'Union européenne du 20 décembre 2012 relative à la validation de l'apprentissage non formel et informel, le programme Erasmus + entend explicitement valoriser les parcours non formels, les compétences, les connaissances acquises dans des contextes moins conventionnels que les parcours universitaires. Pouvez-vous préciser les modalités de mise en place prochaine d'un référent institutionnel dans les quartiers prioritaires que vous avez annoncée ?
La Garantie pour la jeunesse, dispositif européen qui fête son premier anniversaire, doté de six milliards d'euros et connu en France sous l'appellation de Garantie jeunes, poursuit le même objectif d'insertion des jeunes éloignés du système scolaire, en situation de précarité, sans emploi ou sans formation. Ce dispositif est actuellement expérimenté dans dix départements jusqu'au 31 décembre 2015. Peut-on espérer que sa prochaine généralisation, associée à Erasmus + dans les quartiers prioritaires, donne lieu à une véritable politique de mobilité des jeunes qui en sont les plus éloignés ?