Parmi les décisions prises, je pourrais également citer l'augmentation du taux réduit de TVA, qui a rapporté 2 milliards d'euros aux caisses de l'État. Quelqu'un s'est bien fait faire les poches de 2 milliards, si l'État les a perçus. C'est vous qui avez décidé cela. Êtes-vous certains que, parmi ceux qui ont acquitté ces 2 milliards, il n'y a pas eu d'ouvriers, de salariés, de retraités ? Bien sûr qu'il y en a eu ! (Exclamations sur les mêmes bancs.)
Vous souvenez-vous, de même, que vous avez augmenté à deux reprises la taxation sur les mutuelles, pour un montant de 2 milliards d'euros ? Êtes-vous certains, encore une fois, que, parmi ceux qui payent aujourd'hui ces 2 milliards, il n'y a pas de salariés, de retraités, d'ouvriers ? (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC, écologiste et RRDP.)
Le pouvoir d'achat a baissé parce que, suite à vos décisions, les prélèvements obligatoires ont augmenté. Est-ce que ceux que nous sollicitons aujourd'hui sont plus illégitimes que ceux que vous avez sollicités ? Je ne le crois pas, pour la raison qu'a indiquée le rapporteur pour avis : le 1,4 milliard d'euros que vous souhaitez maintenir, c'est, au fond, de la monnaie de singe ! Cette somme provient exclusivement, du premier au dernier euro, de l'emprunt. La politique de pouvoir d'achat par les heures supplémentaires, qui illustrait, selon vous, le respect de la valeur travail et que vous avez tenté de mettre en oeuvre pendant cinq ans, sans y arriver toujours – un million de chômeurs, cela ne me paraît pas être l'illustration d'un grand respect pour la valeur travail –, êtes-vous certains qu'elle ait été un succès tel que vous puissiez vous montrer à ce point intransigeants avec la première loi de finances rectificative que vous présente le Gouvernement ?