C'est un sujet sensible, explosif même. Pour ma part, je souhaite qu'on en reste à la proposition du Gouvernement. Quand on veut réduire le déficit public et que l'on baisse une recette, il faut baisser une dépense. Dans le cas d'espèce, si on renonce à cette mesure, ce sont les dépenses d'infrastructures de transport qui diminueront. Alors que nombre de collègues plaidaient tout à l'heure pour la sauvegarde de l'investissement public local, ils ne veulent pas voter les ressources permettant de financer les milliards d'investissements nécessaires à la modernisation et la compétitivité de nos infrastructures. Bien évidemment, c'est contraints et forcés que nous recourons à ce moyen, dont on connaît l'impact global et qui permet de faire converger lentement la fiscalité du diesel et celle de l'essence. Ne pas consentir à cette augmentation modérée, c'est se résoudre à accepter deux fois moins d'investissements publics sur les infrastructures en 2015 et au-delà.