Elles risquent in fine d’augmenter leurs impôts locaux à due concurrence pour simplement pouvoir boucler leur budget. À ce moment-là, vos 11 milliards d’économies seront une économie virtuelle, car remplacés par des taxes supplémentaires – un comble !
Il en va de même en ce qui concerne les recettes : malgré la hausse massive des impôts, le compte n’y est pas. La faute en incombe une nouvelle fois à des prévisions délibérément insincères – je pense par exemple au 1,8 milliard attendu de la vente des fréquences –, mais aussi à des reculades sur l’écotaxe, qui se traduisent par une nouvelle impasse budgétaire.
Cette impasse est inquiétante : aux 450 millions d’euros de trou dans le budget risque de s’ajouter plus de 1 milliard de dédit à la société Écomouv’. C’est une impasse d’autant plus inquiétante que l’écotaxe était censée financer la modernisation des transports, en particulier dans le Grand Paris où il s’agit d’une urgence absolue, comme l’a montré le drame tragique de Brétigny.