Intervention de Christian Eckert

Séance en hémicycle du 15 octobre 2014 à 15h00
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2014 à 2019 - projet de loi de finances pour 2015 — Article 1er

Christian Eckert, secrétaire d’état chargé du budget :

Je n’ai pas d’états d’âme à repousser votre amendement : le Gouvernement n’a pas l’intention de s’engager dans une politique uniforme de réduction des effectifs. Dire : « on ne remplacera pas un fonctionnaire sur trois », cela ne nous intéresse pas. Vous dites qu’avec votre politique de non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, le pays ne s’est pas effondré : je me souviens quand même que dans nos villes, dans nos campagnes, dans nos banlieues, le nombre de suppressions de postes, notamment dans l’éducation nationale, le nombre de classes fermées, a causé de graves tensions, qui ne sont pas complètement étrangères à la situation de notre système éducatif. Même s’il y a encore quelques difficultés, la situation est radicalement différente aujourd’hui, puisque le Gouvernement a souhaité augmenter le nombre de recrutements d’enseignants.

Votre question est un peu populiste, démagogique, provocatrice ; disons, si vous voulez, que votre amendement est un amendement d’appel – je ne vous en fais pas grief, c’est une habitude, dans cet hémicycle. Vous posez donc une question qui, selon vous, serait taboue : sur le nombre d’ETP prévus par la loi de finances et les « lettres plafonds », combien ne sont pas pourvus ? Il est vrai qu’il y a toujours des postes non pourvus ; les remplacements n’interviennent pas immédiatement après les départs, car il faut du temps pour recruter les remplaçants : ce n’est pas nouveau !

Y a-t-il plus de postes non pourvus aujourd’hui qu’avant ? Il y en a probablement un peu plus, en effet. Je dis : « probablement », car je ne peux pas ici fonder cette affirmation de manière précise. Il y a au moins un domaine dans lequel les difficultés sont avérées, c’est l’éducation nationale. La presse s’en est fait l’écho : nous avons eu un peu de peine à recruter des enseignants. Dans certaines disciplines, notamment scientifiques, il n’y avait pas assez de candidats d’un niveau suffisant : les jurys ont alors décidé de ne pas pourvoir tous les postes. Les raisons de ce phénomène sont connues.

Je ne peux pas analyser en détail les chiffres que vous avez évoqués. Mme la rapporteure générale a signalé que le schéma d’emplois de l’État pour 2015 prévoit une baisse de 1 278 ETP par rapport à l’année précédente.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion