Intervention de Philippe Vigier

Réunion du 15 octobre 2014 à 9h00
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

Nous aimerions savoir où sont les vraies économies. Le taux de progression de l'ONDAM est fixé à 2,1 %. Cette référence n'ayant pas de sens, comment voulez-vous que le résultat soit interprété positivement ?

La généralisation du tiers payant n'a entraîné aucune amélioration de la prise en charge. Un changement de comportement a bel et bien été constaté dans chacune des disciplines médicales, et pas seulement en pharmacie. La responsabilité en incombe à tous les praticiens, car, en raison de la désertification médicale, ils ne disposent parfois plus du temps nécessaire pour établir un diagnostic et sont tentés de prescrire des examens complémentaires redondants. Il serait bon qu'une étude sérieuse soit enfin réalisée sur le sujet.

L'expression « franchise médicale » a disparu du vocabulaire. Lorsqu'elle était dans l'opposition, Mme Marisol Touraine répétait qu'il fallait à tout prix supprimer les franchises médicales au motif que ce système était injuste. Aujourd'hui, il n'en est plus question.

On nous annonce que, grâce à la chirurgie ambulatoire, on va faire 500 millions d'euros d'économies. Comment ce montant a-t-il été évalué ? Je ne vois rien, en effet, dans le projet de loi, qui permette une structuration de la chirurgie ambulatoire, pourtant nécessaire. Dans ma circonscription, les coopérations qui ont pu être organisées avec des établissements voisins n'ont pas permis de dégager des économies.

Faisons en sorte que le comportement des professionnels et de nos concitoyens n'entraîne pas de dépenses supplémentaires. Malgré la généralisation du tiers payant, jamais la consommation directe n'a autant augmenté.

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