Le virage vers la chirurgie ambulatoire est certainement une bonne chose pour les comptes de l'assurance maladie, mais elle a ses limites. Dans ma circonscription, l'ARS souhaite qu'une certaine clinique se réoriente vers la chirurgie ambulatoire. Il en résulte que le nombre de lits réservés à la chirurgie classique n'est plus que de quinze. Cette approche pose un problème médical – il faut trouver les médecins qui ne pratiquent que la chirurgie ambulatoire – et un problème financier – il est impossible d'amortir un bloc avec la chirurgie ambulatoire seule. En résumé, ou l'on développe la chirurgie ambulatoire dans les hôpitaux de proximité tout en acceptant qu'ils pratiquent aussi une certaine proportion d'actes de chirurgie classique, ou ces hôpitaux disparaîtront. Il faut prendre les mesures permettant de maintenir ces structures là où elles sont nécessaires. Considérer qu'il ne doit plus y avoir que de la chirurgie ambulatoire dans un territoire où vivent plus de 100 000 personnes n'est pas forcément la bonne solution.