Je suis favorable au principe de l'expérimentation. Le mode d'hébergement dont il est question existe depuis longtemps, sous des formes diverses. À Toulouse, le Laurier rose était conçu à l'origine pour les familles ; à Villejuif, l'Institut Gustave-Roussy loue, après conventionnement, des chambres à des hôtels ; maintenant, cela a été dit, des salles sont réservées à cet accueil au sein des hôpitaux eux-mêmes ; dans ma commune, une grosse clinique a favorisé l'implantation d'une résidence hôtelière à cet usage. Le terme d'« hôtel hospitalier » qui figure dans l'exposé des motifs ne me paraît pas le meilleur, car il donne à penser que des constructions auront lieu, avec l'intervention d'investisseurs qui voudront rentabiliser leurs capitaux. À mon sens, il faut commencer par expérimenter le dispositif avant de l'institutionnaliser. Enfin, il est illusoire de penser que l'on économisera par ce biais 1 200 euros par nuitée, car les frais fixes – les lits et le personnel – demeurent.