Intervention de Michel Issindou

Réunion du 15 octobre 2014 à 16h00
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Issindou, rapporteur pour l'assurance vieillesse :

Je rappelle à M. Richard qu'une réforme des retraites a été votée il y a moins d'un an. Il n'est donc pas raisonnable de relancer le débat par un amendement au projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS). Je veux néanmoins lui répondre que nous avons choisi, quant à nous, de procéder en deux temps : un rééquilibrage financier jusqu'en 2020, puis un allongement de la durée de cotisation qui sera progressivement portée de 41,5 annuités à 43 annuités entre 2020 et 2035 – cela revient à peu près au même que de repousser l'âge légal de départ à la retraite, qui n'a plus guère de sens aujourd'hui. La réforme que vous proposez serait certes beaucoup plus rapide, mais également beaucoup plus choquante. Or nous ne souhaitons pas brusquer les choses. Le comité de suivi des retraites a rendu, le 15 juillet dernier, un premier rapport d'observation de la réforme de 2013, sans émettre d'observations majeures. Le 15 juillet prochain, il aura davantage de recul pour évaluer son application et juger s'il est nécessaire ou non d'y revenir.

En outre, il faut éviter de sonner l'alerte quand le danger n'est pas avéré : M. Richard estime qu'une nouvelle réforme est nécessaire, alors que, grâce au surplus de cotisations, le déficit de la CNAV, qui s'élève à 1,5 milliard pour 2015, n'a jamais été aussi faible.

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