Nous parlons du PLFSS, et non des retraites. Mais ces amendements sont là pour que le Gouvernement n'oublie pas que la question des retraites est extrêmement importante dans une période où le pouvoir d'achat des retraités a été attaqué.
Le rapporteur vient d'expliquer que nous n'avons pas beaucoup de leviers pour tenir nos promesses concernant les retraites. Il est pourtant possible de les tenir. Au moment de la réforme de 2010, nous savions que nous pouvions jouer sur trois paramètres : les cotisations, les prestations et la durée. Nous avons décidé de ne toucher ni aux cotisations ni aux prestations : les personnes retraitées ont reçu le jour dit le montant qu'elles devaient percevoir. Nous avons joué sur la durée, parce que c'était le facteur le plus rapide pour qu'il n'y ait aucun problème financier pour les retraités, et surtout pour assurer la pérennité et la lisibilité du système. Et même en portant la bande d'âge à soixante-deux ans, nous restons le pays d'Europe et l'un des pays du monde où elle est la plus basse. On ne peut donc pas dire que nous n'avons pas été bons : nous avons eu le souci de tenir nos promesses. Les retraités ont travaillé et cotisé ; ils doivent percevoir un certain montant de prestations et ils ne doivent pas être traités de nouveaux riches. Il faut continuer dans ce sens.