Intervention de Jean-Louis Roumegas

Réunion du 15 octobre 2014 à 16h00
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Roumegas :

C'est d'ailleurs la seule mesure concernant la politique familiale que nous examinons, parce qu'elle est de rang législatif. Mais d'autres mesures, prises au niveau réglementaire, vont également pénaliser les familles. Cinq groupes politiques y sont opposés, trois de la majorité et deux de l'opposition. Cela devrait conduire à se poser des questions. Le contexte était déjà le même lors du débat sur les petites retraites.

La mesure proposée est parfaitement contraire aux engagements pris par la majorité en 2012, qui prévoyaient même une revalorisation. Je souligne que la prime de naissance est déjà soumise à des conditions de ressources ; autrement dit, on rabote les ressources des plus modestes. Au même moment, tous les Français savent que, par le biais du pacte de responsabilité , on multiplie les cadeaux aux supermarchés, qui n'ont pas de problèmes de compétitivité et qui se caractérisent par des salaires précaires et des conditions de travail inacceptables, ou encore au secteur bancaire, qui ne relève pas du secteur concurrentiel et n'a certes pas besoin d'allégement de charges. Le Gouvernement prétend que ces allégements sont compensés. Mais par des ressources qui auraient fort bien pu servir à maintenir les prestations familiales ! Je vous souhaite bien du courage pour aller vendre cette soupe à l'opinion publique : ces mesures inacceptables, qui ne vous rapporteront que de petites économies, causeront d'énormes dégâts politiques. Assumez-les si vous voulez, mais ne comptez pas sur nous !

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