Commençons par quelques petits rappels. En 2012, le gouvernement Ayrault décide de plafonner le quotient familial à 2 000 euros par demi-part, une mesure qui touche un peu plus d'un million de foyers fiscaux. En octobre 2013, le plafond du quotient familial baisse encore et passe de 2 000 à 1 500 euros. En juillet 2014, avec la loi pour l'égalité réelle entre les femmes et les hommes, le congé parental est écourté et il passe de trois ans à deux ans et demi pour les femmes.
En octobre 2014, tombent plusieurs annonces : division par trois de la prime à la naissance à partir du deuxième enfant ; nouveau partage du congé parental qui vise à faire des économies sous couvert d'égalité entre les hommes et les femmes ; report à seize ans de la majoration des prestations familiales ; diminution des aides à la garde d'enfants pour les ménages.
Les associations familiales estiment que ces mesures additionnées représentent un montant de plus de 4 milliards d'euros depuis 2012, ce qui commence à faire lourd. La ministre relativise, disant qu'il faut comparer 700 millions d'euros d'économies à des sommes dont je ne me souviens même plus tant leur montant varie au fil des interventions.