Quoi qu'il en soit, ces 4 milliards d'euros commencent à handicaper sérieusement une politique dont nous avons des raisons d'être fiers. Dieu sait si certaines politiques ne fonctionnent pas et nécessitent une réforme dans ce pays, mais ce n'est pas le cas de notre politique familiale dont cherchent à s'inspirer des pays étrangers comme le Portugal.
Mme la rapporteure, que je connais et que je vois agir depuis longtemps, a certes toujours défendu les politiques familiales. Dans la mesure où elle est le trait d'union entre le Gouvernement et les députés, je sais que sa position est difficile. Mais de là à retirer notre amendement, ce n'est pas possible.
Entre votre groupe politique et le Gouvernement, les discussions sont très difficiles et les divergences de vue ne concernent pas que les députés frondeurs dont certains ont été exclus de la Commission des affaires sociales car ils protestaient contre les atteintes à la politique familiale. Les mésententes à l'intérieur de votre groupe sont telles qu'on nous a imposé une suspension de séance d'une demi-heure ce matin. Nous avons tout de même le droit de réagir, comme vous lorsque vous étiez dans l'opposition, face aux débats – pour ne pas dire aux disputes – qui traversent la majorité !
Nous voyons bien que vous avez des difficultés dans votre groupe, madame la rapporteure, mais il est d'autant moins question de retirer cet amendement que nous espérons le voir adopter. Du reste, dans une loi de finances, ce n'est pas le texte de la commission qui est discuté en séance, mais celui du Gouvernement. C'est pourquoi je demande aux députés socialistes qui partagent notre point de vue de voter notre amendement de suppression, afin d'avoir un avis favorable de la Commission, ce qui aidera à infléchir la position du Gouvernement au moment où nous discuterons en séance des politiques familiales.