Intervention de Jérôme Cahuzac

Séance en hémicycle du 18 juillet 2012 à 15h00
Projet de loi de finances rectificative pour 2012 — Article 2, amendement 276

Jérôme Cahuzac, ministre délégué chargé du budget :

La deuxième raison est que cette mesure a un coût, et que ce coût n'a jamais été financé autrement que par l'emprunt. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)

Puis-je vous rappeler, puisqu'il s'agit d'exonérations de charges sociales, que le seul déficit du régime général est de 14 milliards d'euros, que, tous régimes confondus, le déficit est de 16 milliards d'euros, et que, à moins de financer à crédit la protection sociale, – chose qui ne peut quand même pas durer éternellement – il importe de prendre des mesures, c'est-à-dire de demander un effort à tous les Français. Vous récusez cet effort-là ; c'est votre droit.

Ce qui me gêne davantage, c'est que, bien que vous connaissiez la situation des finances de la protection sociale – cette situation résulte des dix ans de gestion que vous avez assumés et je vous rappelle qu'en 2001 la protection sociale était excédentaire –, vous souhaitez le maintien de dispositions qui, objectivement, l'aggravent, au lieu de l'améliorer.

Je ne crois donc pas que l'heure soit à maintenir ce type de politique. Il faut précisément en changer : c'est le mandat qui a été donné au Président de la République et à la nouvelle majorité parlementaire. L'un comme l'autre se conformeront à ce mandat.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion