Je ne défendrai pas cet amendement, monsieur le président, parce qu’il n’y a ni débat, ni discussion, ni vote. Tout est réglé, le Gouvernement en a décidé ainsi. À quoi bon faire son travail de parlementaire dès lors que le Gouvernement interdit au Parlement d’exercer sa mission et de se prononcer par un vote sur les modifications de la loi de finances ?
C’est par un vote que l’on exprime chacune de ses positions. On ne vote pas d’un seul coup d’un seul, en bloquant tout parce que la majorité n’est pas présente en nombre suffisant dans l’hémicycle, parce que le groupe socialiste n’est pas capable d’avoir une majorité, ce qui en dit long sur ses divisions internes ! Non, ce n’est pas ainsi que doit se dérouler le travail parlementaire.
Si nous avions procédé ainsi ne serait-ce qu’une seule fois, mes chers collègues, lorsque vous étiez dans l’opposition, que n’aurions-nous entendu ! Vous-même, monsieur le secrétaire d’État, alors que vous étiez à l’époque le responsable de votre groupe au sein de la commission des finances, que n’auriez-vous dit ! Cette pratique, nous la récusons et c’est la raison pour laquelle, après avoir entendu l’avis de la commission et du Gouvernement sur cet amendement que je ne retire pas, je demanderai une suspension de séance.