Intervention de Philip Cordery

Séance en hémicycle du 22 octobre 2014 à 15h00
Questions au gouvernement sur des sujets européens — Plan de relance européen

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilip Cordery :

Ma question s’adresse à M. le secrétaire d’État chargé des affaires européennes.

L’Europe est au bord de la déflation. Voilà l’héritage de M. Barroso et de dix ans de majorité de droite en Europe ! Au lieu de mettre en oeuvre des politiques de soutien à l’investissement, ils ont fait le seul choix de l’austérité, enfonçant l’Union européenne dans une crise profonde. Même l’Allemagne voit aujourd’hui sa croissance ralentir. Il est donc urgent d’agir afin d’éviter de connaître la spirale infernale de la déflation que le Japon a connue dans les années quatre-vingt-dix.

Reprenant une demande de la France qui fut portée pendant la campagne par les socialistes européens, le nouveau président de la Commission européenne a annoncé un plan d’investissement de 300 milliards d’euros. L’Allemagne y a répondu positivement à l’occasion de la visite à Berlin de MM. Sapin et Macron. Nous ne pouvons que nous réjouir de ce nouvel état d’esprit, et je salue la détermination du Président de la République, qui, depuis son élection en 2012, porte à chaque Conseil européen cette nécessaire réorientation de l’Union vers la croissance et l’emploi.

Notre priorité est maintenant de donner un contenu réel à ce plan, qui pourrait se focaliser sur cinq priorités : la transition énergétique, la mobilité durable, la recherche, le numérique et l’emploi des jeunes. Sa mise en oeuvre doit permettre de mobiliser des fonds privés, certes, mais également des fonds publics, car, en cette période de crise, nous ne pouvons nous contenter d’attendre les efforts privés, la puissance publique doit initier la relance de l’Union européenne…

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