Intervention de Jean-Yves le Drian

Séance en hémicycle du 22 octobre 2014 à 15h00
Questions au gouvernement sur des sujets européens — Opérations extérieures

Jean-Yves le Drian, ministre de la défense :

Monsieur le député, ma réponse à votre question viendra compléter celle que j’ai faite tout à l’heure à Axel Poniatowski sur le même sujet – je ne reviendrai donc pas sur les orientations du Conseil européen de décembre dernier.

Il est vrai que les situations de risque auxquelles nous sommes confrontés, la gravité des situations sur différents théâtres en Afrique et au Moyen-Orient ainsi que la pression des menaces permettent – à toute chose malheur est bon – de renforcer la nécessité de construire progressivement l’Europe de la défense.

Pour vous répondre plus concrètement, par exemple, au Mali, aujourd’hui, pour la formation de l’armée malienne, c’est l’Union européenne qui est à l’ouvrage. Il n’y a, sur les 500 militaires européens représentant vingt nations qui contribuent à la reconstruction de l’armée malienne, que 10 % de Français et le général est espagnol. De la même manière, en République centrafricaine, en ce moment même, les forces de l’EUFOR contribuent à la sécurité dans Bangui. Au large de la Corne de l’Afrique, l’Union européenne a diligenté une mission nommée Atalante, qui permet d’assurer la sécurité des trafics. Il y a donc des avancées, même si elles ne sont pas suffisantes.

Pour conclure, je voudrais offrir deux éléments à notre réflexion. Tout d’abord, s’agissant du financement du mécanisme Athéna, il n’est pas logique que seulement 10 % des frais engagés par les États intervenants soient couverts par l’Union européenne : cela n’est pas incitatif et ce doit être changé. Par ailleurs, il sera nécessaire de former demain la nouvelle armée de la République centrafricaine et je pense que l’Europe sera au rendez-vous. Vous voyez, monsieur Bleunven, l’Europe avance !

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