Intervention de Dominique Tian

Séance en hémicycle du 23 octobre 2014 à 15h00
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2015 — Article 28 et annexe b

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Tian :

…comme vous êtes incapables de mettre fin à certains abus – l’aide médicale d’État, par exemple, qui coûte 1 milliard d’euros –, vous vous attaquez aux classes moyennes et à ceux qui sont un peu plus aisés.

Hier ce sont les 500 000 retraités dont la pension est supérieure à 1 200 euros que vous avez décidé de taxer davantage. Ce matin vous remettiez en cause l’autonomie de la caisse du bâtiment, qui grâce à sa bonne gestion dégage 1,5 milliard d’excédents et distribue des primes aux salariés de ce secteur pour qu’ils puissent partir en vacances. Désormais elle devra faire des avances à l’État et à la Sécurité sociale.

Il s’agit maintenant de remettre en cause les aides dont les familles de la classe moyenne dont les revenus dépassent 6 000 euros profitaient, au même titre que les autres, au mépris de ce principe d’universalité, pourtant essentiel, en vertu duquel un enfant ne doit pas coûter plus cher qu’un autre. Il s’agit de récupérer 800 millions au détriment d’une politique d’incitation que l’Europe entière nous envie et qui fonctionne à la satisfaction de tous.

Ces 800 millions sont à comparer au coût des abus de l’AME et aux dépenses totalement inutiles engendrées par un système devenu complètement déséquilibré.

La dette cumulée de la Sécurité sociale s’élève à 135 milliards d’euros ; tous les mois, elle coûte de l’argent aux assurés sociaux français. Si notre système était au moins aussi vertueux que la Sécurité sociale allemande, dont le budget est à l’équilibre, nous n’aurions pas à prendre ce type de mesures totalement démobilisatrices.

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