Quand j’étais à la fois jeune adjoint aux affaires sociales de la municipalité de Metz, médecin spécialiste et père bénéficiant d’allocations familiales, je m’étais demandé si ce que je percevais ne devait pas plutôt être donné aux mères isolées qu’il m’arrivait de recevoir dans l’exercice de mes fonctions. Cependant les arguments des représentants d’associations familiales que j’avais eu l’occasion de rencontrer alors m’avaient rallié à la cause de l’universalité. Depuis ma position n’a jamais varié, quels que soient les mandats que j’ai exercés.
J’aurais pu comprendre si le principe d’universalité new-look que vous nous proposez consistait à donner aux pauvres ce qu’on prend aux riches, mais en réalité ces 800 millions ne seront pas restitués aux plus modestes.
Ma longue expérience politique me conduit à vous poser une question qui avait suscité quelques remous en commission : remettre ainsi en cause la véritable universalité ne risque-t-il pas d’ébranler ce qui fonde la Sécurité sociale, les transports publics et enfin l’école publique ?