Intervention de Valérie Boyer

Séance en hémicycle du 23 octobre 2014 à 21h30
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2015 — Article 28 et annexe b

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Boyer :

Comme je vous l’indiquais tout à l’heure, votre politique d’acharnement contre la famille renvoie les femmes à la maison, d’une part parce que les places de crèche que vous avez promises, vous ne les tiendrez pas, d’autre part parce que les mesures fiscales que vous avez prises ne permettent plus aux femmes qui travaillent – pas plus celles qui vivent en couple et gagnent correctement leur vie que celles qui forment une famille monoparentale – de choisir un mode de garde satisfaisant. En effet, la crèche est devenue trop chère et il est devenu très difficile de trouver un mode de garde à domicile. C’est une réalité, en particulier pour les femmes qui ont choisi d’avoir plusieurs enfants tout en continuant à travailler.

Non seulement vous remettez en cause l’universalité des allocations mais vous stigmatisez les familles qui élèvent des enfants et celles dans lesquelles la femme travaille.

Ce qui fait le succès de notre politique familiale, outre son universalité, c’est le libre choix laissé aux familles en matière d’organisation, mais vous revenez sur cet acquis.

Pour toutes ces raisons, il est impératif que vous supprimiez ces alinéas.

D’autres économies plus justes auraient pu être réalisées, dont certaines sont proposées par nos collègues dans un certain nombre d’amendements : une meilleure régulation du coût de l’AME qui explose, la lutte contre les arrêts maladie de complaisance dans la fonction publique grâce à l’instauration de trois jours de carence, en parité avec le secteur privé, ce que réclame l’hôpital public. Je vous rappelle que l’instauration d’un jour de carence en 2012 avait permis à l’hôpital d’économiser 70 millions d’euros !

Mais vous refusez ces dispositions comme vous refusez tout le reste, par pur dogmatisme. Il est malheureux que nous soyons encore obligés de répéter ces arguments. Les Français, eux, nous ont compris et ils approuvent ce que nous défendons, mais vous, vous restez sourds à nos appels.

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