Dans le cadre des investissements d'avenir, le gouvernement précédent avait lancé le programme IDEX – initiatives d'excellence–, destiné à doter la France de cinq à dix pôles d'excellence universitaire capables d'assurer leur visibilité et leur attractivité à l'échelon international et doté de 7,7 milliards d'euros.
Rejeté une première fois, le projet nordiste porté par le PRES – pôle de recherche et d'enseignement supérieur – s'était recentré sur les universités lilloises regroupées en Université fédérale de Lille, tout en maintenant des coopérations avec d'autres universités de la région. Fort d'un ensemble unique en France, avec 150 000 étudiants et autant d'apprenants, et de l'excellence de sa recherche – il occupe le cinquième rang national pour le nombre de chercheurs –, le PRES entendait notamment s'appuyer sur des clusters d'excellence, tels celui du transport, créé en liaison avec le pôle de compétitivité I-Trans, ou celui des matériaux, créé en lien avec deux projets de recherche technologique sur les matériaux agro-sourcés et les ressources froid, sa particularité tenant à une forte approche partenariale public-privé. Huit projets d'IDEX – sur les dix envisagés – ont à ce jour été validés. L'Université de Lille Nord de France peut-elle encore espérer les rejoindre ?
Ma deuxième question porte sur l'enseignement supérieur associatif, qui accueille 74 000 étudiants par an. À la suite du protocole de contractualisation signé avec l'État en juillet 2010, il s'est engagé dans une démarche de progrès. J'attire donc votre attention sur les conséquences que pourrait avoir l'importante diminution des crédits en faveur de l'enseignement supérieur associatif – qui n'a pas de but lucratif – prévue par ce budget.