L'Établissement public d'aménagement et de restructuration des espaces commerciaux et artisanaux dans les quartiers en difficulté, l'EPARECA, que j'ai présidé de 2008 à la fin de la dernière mandature, est un outil intéressant : il s'agit d'un opérateur commercial public qui agit dans les quartiers en difficulté pour y recréer de la vie et y réinstaller des commerces, disposant à cette fin de prérogatives de puissance publique qui vont jusqu'à l'expropriation. L'EPARECA rénove des commerces, puis les exploite pendant quatre ou cinq ans avant de les remettre sur le marché.
Or, j'ai entendu ce matin certains propos inquiétants, laissant penser que l'on envisagerait de supprimer l'EPARECA ou de le fusionner avec d'autres structures. Madame la ministre, n'écoutez pas ces suggestions. Nous avons triplé le budget de l'EPARECA et la production de cet établissement public, qui gère 50 000 mètres carrés de surface commerciale dans les quartiers en difficulté. On se priverait d'un bel outil en le supprimant. En effet, l'ANRU ne disposera jamais des mêmes prérogatives ni des mêmes outils que cet établissement qui assure la permanence de l'État dans les quartiers en difficulté et que l'on nous envie à l'étranger. La diminution de ses crédits est regrettable. Je souhaiterais donc être rassuré sur la position des ministres responsables de cet établissement public national.